© Ekko von Shwichow
Joseph Incardona est né en 1969 d'un père italien et d'une mère suisse. Écrivain, scénariste, metteur en scène et réalisateur, il est l’auteur de douze romans, de deux recueils de nouvelles ainsi que de trois pièces de théâtre. Il a également co-réalisé un long métrage de fiction avec Cyril Bron, (Milky Way, 2014, Prix du film policier de Liège) et collaboré à la réalisation, en tant que scénariste, à plusieurs romans graphiques. 

Ses références puisent pour une part dans le roman noir et social des XIX et XXème siècle, des classiques aux contemporains. 
Ramuz, Céline, Crews, Fante, Carver ou Bukowski seraient des auteurs de sa bibliothèque idéale.  
Le cinéma est aussi une source d’inspiration et de dialogue avec l’écriture. Avec une préférence pour les films réalisés dans les 1970 et la liberté de ton qui les caractérise.

Malgré la gravité des thèmes traités, ses œuvres se distinguent par leur ton décalé, alliant lucidité, humour et pudeur. Narrateur de talent, fasciné par les différentes nuances du tragique, Joseph Incardona est également un styliste à la recherche de la forme juste, sans concession ni superflu. Il remporte le Grand prix du roman noir français avec Lonely Betty (2011), le Grand prix de littérature policière pour Derrière les panneaux il y a des hommes (2015), le Prix du polar romand avec Chaleur (2017), tous trois aux publiés aux éditions Finitude. Librement inspiré de son enfance binationale dans la Suisse des années 70, Permis C (BSN Press), repris chez Pocket sous le titre Une Saison en enfance, il remporte le Prix du Roman des Romands 2018.

À ce jour, ses écrits comptent des romans souvent classés dans le genre «noir», où ses personnages sont en bute aux caprices de leur destin en mouvement, sorte de combinatoire des événements les emmenant de « l’autre côté du miroir », quitte à en devenir les héros ou les héroïnes du tragique plus grands que la vie elle-même (Derrière les panneaux il y a des hommes, Chaleur, Lonely Betty, 220 Volts…). Tous ces romans sont publiés en France.
Son autre volet comporte une trilogie plus personnelle, dans laquelle on suit les péripéties d’un alter ego de l’auteur, André Pastrella. Ces romans, bien que largement autobiographiques, n’en restent pas moins des fictions où il est inutile de vouloir démêler le vrai du faux. Car, s’il est un lieu ou la vérité est équivoque, c’est bien en littérature. Cette trilogie est publiée en Suisse.

Joseph Incardona est traduit dans une dizaine de langues et vit à Genève.